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FRENCH ABASTRACT
Le conseil et le dépistage volontaire (CDV) en matière de VIH constituent une
intervention essentielle qui renseigne l’individu sur son statut sérologique et qui lui
permet d’accéder aux services appropriés. La Ligue Universitaire de lutte contre le SIDA
(LUCS) est un organe institutionnel de l’Université Nationale du Rwanda, qui a pour
mission de lutter contre le VIH/SIDA. Elle dispose en son sein un centre de dépistage
volontaire du VIH/SIDA au quel les étudiants ne participent pas nombreux.
Dans le cadre d’étudier les causes de la faible utilisation de ce centre de dépistage
volontaire du VIH/SIDA, nous avons mené cette étude qui a pour objectif d’évaluer les
déterminants de la sous utilisation du CDV de la LUCS.
Pour réaliser cette étude nous avons utilisé deux approches : l’approche quantitative et
l’approche qualitative.
Les résultats quantitatifs ont montrés que les étudiants avaient des bonnes connaissances
sur le VIH/SIDA et la majorité pensait qu’il était possible d’attraper le VIH après un seul
rapport sexuel. La plus grande majorité (82%) avaient déjà entendu parler de l’existence
du CDV sur le campus et les plus importantes sources d’information étaient : les
conférences sur le VIH et le cours dispensé à l’EPLM sur le VIH. La majorité savaient où
était situé le centre de CDV sur le campus, mais plus de 70% de répondants n’ont jamais
été au CDV du campus.
Beaucoup de femmes connaissaient leur statut sérologique par rapport aux hommes.
L’une de raisons évoquées par les hommes pour justifier leur réticence face au dépistage
du VIH est qu’ils ne voient pas l’intérêt de connaître leur statut sérologique.
Ce statut est souvent perçu comme un fardeau car s’il se révèle positif, il oblige les
hommes à envisager de changer leur style de vie, à arrêter d’avoir des relations sexuelles
non protégées, de boire et de fumer.
Les résultats quantitatifs de cette étude affirment qu’un bon nombre de gens (49%) n’ont
pas d’attitude stigmatisant face à une personne qui fréquente le CDV. Par ailleurs, les
participants au groupe de discussion pensaient que si une personne entre au CDV, ils
peuvent penser qu’elle a eu un comportement à risque et voulait connaître son statut
sérologique. La majorité de participants au groupe de discussion pense que ceux qui
fréquentent le centre de CDV sont très courageux et veulent connaître leur statut
sérologique pour changer de comportement.
Certaines raisons ont été communes aux deux analyses face au service offert par le CVD :
mauvais accueil, le temps d’attendre les résultats du test mais les résultats des groupes de
discussion a quelques compléments : le fait que la LUCS travaillent avec les étudiants qui
peuvent dévoiler le secret des clients, la peur de connaître son statut sérologique, la peur
de la mort, le test qui n’est pas dans les priorités des étudiants , ne pas se sentir concerner
par le problème du VIH/SIDA font que les étudiants ne fréquentent pas le service de
CDV sur le campus
ENGLISH ABSTRACT
Voluntary counseling and testing (VCT) for HIV together constitute an essential
intervention which educates the individual on her or his serological status and facilitates
access to appropriate services. The University League for AIDS Control (known by its
French acronym, LUCS) is an institutional organ at the National University of Rwanda
with the mission of battling HIV/AIDS. One of LUCS' most important activities is the
administration of the voluntary counseling and testing centre for the university
community. Despite its availability, this service is not accessed by a great number of
students.
In order to understand the causes of the low usage of VCT, this study has been conducted
with the objective of evaluating the determinants of utilization by students of the VCT
service offered by LUCS.
To obtain the results, the researcher used both quantitative and qualitative methods.
The quantitative results showed that students were knowledgeable about HIV/AIDS and
the majority of them thought that it was possible to contract HIV after only one incident
of sexual activity. A great majority (82%) were aware of the existence of VCT on the
campus and the most important sources of this information were, respectively,
conferences about HIV, and the annual course run by EPLM about HIV. The majority
knew where the VCT centre is located at the campus, but more than 70% of students had
never been there.
More women than men knew their serological status. One of the reasons expressed by
men to explain their reluctance to use VCT was that they were not interested in knowing
their serological status. Knowledge of HIV status is often perceived as a burden because,
if their status is positive, it obliges men to think about changing their lifestyle, to stop
having unprotected sexual relations, drinking alcohol and smoking.
The quantitative results affirm that a high number of people (49%) do not believe that
people who use VCT should be stigmatized. In contrast, the participants in the group
discussion expressed that if they saw a person entering the VCT centre, they might think
that this person practices risky sexual behavior and wants to know her or his serological
status. The majority of students in the group discussion expressed that those who visited
the VCT centre are very courageous and want to know their serological status to change
their behavior.
Certain reasons given for low levels of use of VCT were common in the two analyses: the
lack of a welcoming atmosphere, and the waiting time to find out the results of the test.
However, the Focus group results yielded some other reasons why students do not use the VCT service on campus: the fact that LUCS works with students that could divulge the
confidential information of clients; fear of knowing their serological status; fear of death;
the fact that the test is not a priority of students; and a feeling of unconcern about the
problem of HIV/AIDS. |
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