The attitudes and practices of the population of the City of Kigali towards female sex workers and their impact on their health

Abstract

ENGLISH SUMMARY Problem statement: In 2012, Rwanda estimated 9822 female sex workers (“FSWs”) in the country. The real situation could not be ascertained due to lack of adequate data on the hidden population of sex workers in Rwanda. Even though sex work is illegal in Rwanda and penalties are in place, it is still prevalent, especially in urban areas, most especially in Kigali City. Research objective: To explore attitudes and practices of the population of Kigali City towards FSWs. Methods: This study was descriptive and cross sectional with quantitative and qualitative approaches. The quantitative approach plotted frequencies about both attitudes and practices of the population towards FSWs. The qualitative approach introduced qualitative insight regarding the public attitudes and practices towards the FSWs. The study included 80 participants, among them 12 former sex workers, 12 practicing sex workers (as at the time of the study), 10 health care providers, 10 law enforcement officers and 36 peasants from the general population. Results: 50% of the general population considered sex workers as social deviants, 33% as sexual deviants, and 17% as carriers of sexually transmitted infections (“STIs”). FSWs acknowledged this attitude from the population and 67% of the FSWs indicated that they intended to quit sex work. It was noted that FSWs are sexually, physically and psychologically violated by their clients who consider them as sex objects, which means that they are prone to all kinds of violence. In addition, law enforcement personnel criminalize and pursue them everywhere and go as far as physically assaulting them in public and in some cases refuse to offer the FSWs medical care when in jail. Furthermore medical personnel would also either refuse to offer care at all, or give care after rebuke or give them undue care after they were identified as sex workers. Conclusion: The city of Kigali population views FSWs as sexual deviants, social deviants and carriers of STIs, which leads to their degradation and stigmatization by health care and law enforcement personnel and the general public. Behavioral change programs targeting young girls to avoid indulging in early sex; promotion of girl-child education to empower them both socially and economically; sensitization of city of Kigali population, law enforcement and medical personnel to change attitudes and practices towards female sex workers; behavioral change intervention targeting FSWs to encourage them to seek health care; and legalization of sex work in Rwanda as a way of protecting sex workers; need to be addressed to eliminate female sex workers’ different forms of mistreatment.

FRENCH ABSTRACT Etat de la question: En 2012, Le Rwanda estimait environ 9822 femmes travailleuses du sexe. La situation réelle ne pouvait pas être connue à cause de l’absence des données sur la population des travailleuses du sexe qui est cachée. Même si le travail du sexe n’est pas légalisé au Rwanda et que les pénalités sont en place ; il reste toujours prévalent, spécialement des les milieux urbains, dont le premier est la Ville de Kigali. Objectif de la recherche: Explorer les attitudes et pratiques de la population de la Ville de Kigali envers les femmes travailleuses du sexe. Méthodes: Cette étude était descriptive, transversal avec les approches quantitative et qualitative. L’approche quantitative avait montre les fréquences des attitudes et pratiques de la population envers les femmes travailleuses du sexe. L’approche qualitative est venue avec l’aperçu qualitatif a propos des attitudes et pratiques envers les travailleuses du sexe. L’étude comprenait 80 participants, parmi lesquels 12 anciennes travailleuses du sexe, 12 pratiquantes du sexe, 10 personnel des soins de sante, 10 responsables de l’application de la loi et 36 paysans issus de la population générale. Résultats: 50% de la population générale considéraient le travail du sexe comme une déviation sociale, 33% comme une déviation sexuelle et 17% comme porteuses des ISTs. Les femmes travailleuses du sexe reconnaissent cette attitude de la population et 67% étaient prêtes a quitter ce métiers. Les femmes travailleuses du sexe étaient entrain d’être violées sexuellement, physiquement et psychologiquement, par leurs clients qui les considéraient comme vendeuses du sexe ; ce qui signifie qu’elles sont sujettes à n’importe quel type de violence. Les responsables de l’application de la loi étaient entrain de les criminaliser et les chasser partout jusqu’à être battues en public et leur refuser de se faire soigner quand elles étaient détenues. Le personnel médical soit leur refusait les soins, les procurait des soins après des réprimandes ou des soins qui n’étaient pas complets ; après avoir su qu’elles étaient travailleuses de sexe. Conclusion: La population rwandaise voit les femmes travailleuses du sexe come déviantes sexuelle, sociales et porteuses des ISTs ; ce qui fait objet de stigmatisation, dégradation et taquineries par le personnel de sante, responsables de l’application de la loi et les propriétaires des maisons. Les programmes de changement de comportement ciblant les jeunes filles pour éviter les rapports sexuels précoces ; la promotion de l’éducation des filles pour leur renforcer socialement et économiquement ; la sensibilisation de la population de la Ville de Kigali, le personnel de l’application de la loi et le personnel médical à changer les attitudes et pratiques envers les travailleurs du sexe ; les interventions de changement de comportement ciblant les femmes travailleuses du sexe envers la demande des soins médicaux ; et légalisation du travail du sexe au Rwanda comme moyen de protection des travailleurs du sexe ; ont besoin d’être abordés pour éliminer les différentes formes de maltraitance à l’égard femmes travailleuses du sexe.