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FRENCH ABSTRACT
La mortalité infantile reste élevée dans les pays en voie de développement
et en particulier au Rwanda. Elle est dominée par la mortalité néonatale qui
occupe plus du tiers de la mortalité infantile. La plupart de ces décès sont
évitables par l’ utilisation de moyens simples tels que la promotion de
l’allaitement maternel, les soins prénataux, la promotion de la nutrition de
la mère, l’utilisation des antibiotiques, la vaccination antitétanique. Il s’agit
donc de réorganiser les soins obstétricaux et pédiatriques [1].
Objectif : Déterminer le taux, les causes et les facteurs associés à la
mortalité néonatale à l’hôpital de Muhima.
Méthodologie : Notre étude est rétrospective à visée descriptive. Elle a
été faite à l’hôpital de Muhima. La récolte des données a été faite sur base
des dossiers des patients. Elle couvre une période d’une année allant du
1er janvier au 31 décembre 2006. Les causes et facteurs de mortalité sont
celles inscrites par les médecins et autres professionnels de santé dans les
dossiers médicaux et registres. L’analyse par régression logistique nous a
permis de mesurer le poids des différents facteurs.
Résultats :
Au cours de cette période 1479 nouveau-nés ont été hospitalisés dans le
service de néonatologie de l’hôpital de Muhima et 226 sont décédés soit un
taux de mortalité néonatale intra-hospitalière de 15.3 % toutes causes
confondues. Le taux de mortalité néonatale précoce est de 13.7 % tandis
que le taux de mortalité néonatale tardive est de 1.6%. La morbidité est
dominée par les détresses respiratoires 33.4 %, les faibles poids de
naissance (prématurés et hypotrophies sains) 32.0%, la souffrance foetale
aiguë 31.1%, les infections néonatales 12.1%.
Plus de la moitié (55.6%) de décès étaient des prématurés, 36.9% avaient
une souffrance foetale aiguë, 33.3% présentaient une détresse respiratoire,
4.0% avaient une infection néonatale, 2.2% sont nés avec une
malformation congénitale et 0.9% présentaient un ictère néonatal.
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Les principaux facteurs de risques retenus en analyse multivariée sont le
faible poids de naissance, le score d’Apgar bas à la naissance ainsi que le
lieu de résidence. En effet les nouveau-nés de poids de naissance inférieur
à 1500 gr courent 14 fois le risque de décès par rapport aux nouveau-nés
de poids normal (≥2500gr).Les nouveau-nés dont le poids de naissance est
compris entre 1500 et 2500 g courent 2 fois le risque de décès par rapport
au nouveau-nés de poids normal. Par ailleurs, les nouveau-nés dont le
score d’Apgar est ≤5 courent 6 fois le risque de décès par rapport aux
nouveau-nés présentant un score d’Apgar ≥ 8. Par contre, le risque de
décès chez les nouveaux nés dont le score d’Apgar est compris entre 6-7
est 2 fois supérieur à ceux dont le score d’Apgar est≥8.
Les nouveau-nés en provenance du milieu rural courent un risque de décès
3 fois plus élevé par rapport à ceux issus du milieu urbain.
Conclusion :
Le taux de mortalité néonatale intrahospitalière bien que comparativement
aux autres pays d’Afrique soit moins élevée, il reste néanmoins importante
dans un hôpital disposant d’un service de néonatologie de référence
nationale. Qu’en est–il des hôpitaux de districts ne disposant pas des
mêmes moyens matériels et humains ?
ENGLISH ABSTRACT
Infant mortality remains high in the developing countries and especially in
Rwanda. It is dominated by neonatal mortality, which occupies more than
one third of infant mortality. Most of these deaths are preventable by the
use of simple tools such as the promotion of breastfeeding, prenatal care,
the promotion of nutrition of the mother, the use of antibiotics,
immunization against tetanus. It is a matter of reorganizing the pediatric
and obstetric care [1].
Objective: To determine the rates, causes and factors associated with
neonatal mortality at the hospital in Muhima.
Methodology: This study is retrospective descriptive purposes. It was
made at Muhima hospital. The data collection was made on the basis of
patient records. It covers a period of one year from 1 January to 31
December 2006. The factors and causes of death are those listed by
physicians and other health professionals in medical records.
The logistic regression analysis allowed us to measure the weight of various
factors.
Results:
During this period 1,479 babies were hospitalized in the Neonatal Service of
the hospital in Muhima and 226 died. The hospital neonatal mortality rate is
15.3% for all causes. The early neonatal mortality rate is 13.7% while the
late neonatal mortality rate was 1.6%. The disease are dominated by
respiratory distress 33.4%, low birth weight (premature and healthy
hypotrophies) 32.0%, fetal acute 31.1%, 12.1% neonatal infections.
More than half (55.6%) of death were premature, 36.9% had an acute fetal
distress, 33.3% had respiratory distress, 4.0% had a neonatal infection,
2.2% were born with a congenital malformation and 0.9% had neonatal
jaundice.
The main risk factors identified by multivariate analysis are low birth
weight, low Apgar scores at birth and place of residence. The newborn birth
weight of less than 1,500 grams had 14 times the risk of death compared
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to babies of normal weight (≥ 2500 g). Newborns with birth weight
between 1500 and 2500 g had two times the risk of death compared to
babies of normal weight. In addition, newborn who’s Apgar score of ≤ 5
had six times the risk of death compared to babies with a Apgar score ≥ 8,
while, the risk of death among newborns whose Apgar score is between
July 6 is two times higher than those with Apgar score was ≥ 8.
Newborns from rural areas are at a risk of dying three times higher
compared with those from the urban areas.
Conclusion:
The hospital neonatal mortality rate although compared to other African
countries is lower, it is nevertheless important in a hospital with a neonatal
national reference service. What about the district hospitals which do not
have the same material and human resources? |
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